L’église de Bergesserin n’a conservé de l’époque romane du XIe siècle et XIIe siècle que le choeur, l’abside, la travée sous clocher et le clocher qui sont classés par les Monuments Historiques, par un arrêté du 12 janvier 1945. La nef et le transept sont modernes. Elle est dédiée à Saint Loup.

Le choeur est tourné vers l’est, symbole de la Résurrection.
Intérieur
L’abside romane semi-circulaire est voûtée en cul-de-four brisé et éclairée par trois étroites fenêtres ébrasées.
La travée sous clocher est couverte en berceau brisé et réduite, au nord et au sud, par deux arcs en cintre brisé, délimités à l’est et à l’ouest par deux arcades plus hautes en cintre plus aigu.

L’édifice ne comporte qu’une seule nef moderne et un transept, voûtés d’ogives, formant une croix latine.
Les travaux prévus par l’architecte Sire en 1880 ont été réalisés en 1890 : percement de fenêtres, d’une porte d’entrée, construction d’une voûte en briques composée d’arcs doubleaux moulurés. Les retombées des arcs portent sur des culs-de-lampe en pierre du Midi moulurés et sculptés.
Autour de la porte d’entrée, on a utilisé de la pierre des carrières du Lys ou du Colombier.

Extérieur
Le clocher est construit sur l’avant-choeur et non à la croisée du transept comme c’est généralement le cas. Cette tour carrée superpose trois étages : l’étage inférieur aveugle est terminé par sept arcatures de style lombard comme l’étage médian qui est ajouré de fenêtres géminées en plein cintre à retombée médiane sur deux colonnettes placées l’une derrière l’autre.


L’étage supérieur, plus récent, est éclairé par des baies rectangulaires et coiffé par une pyramide à quatre pans que décorent un coq et une croix en fer forgé.
La couverture du chevet est en laves.
Au-dessus du portail principal, le tympan est sculpté du Christ en Gloire porté par une nuée ornée de trois putti, du saint évêque (saint Loup) et d’un ange qui va le couronner.
Ce tympan, surmonté d’une rosace, est encadré de voussures moulurées, reposant sur une double rangée de colonnes.


À remarquer
Dans le choeur, l’autel de pierre est une grosse dalle d’époque médiévale, enveloppée dans un bâti de bois, fin XVIIIe-début XIXe, galbé à volute latérale, orné en son centre d’un coeur sommé d’une croix et entouré de feuillages.
Les vitraux en grisaille dans le choeur montrent la vie du Christ. Celui à gauche, dans la travée sous clocher, est consacré au Sacré-Coeur : « Voilà ce coeur qui a tant aimé le monde ». Sur le vitrail de droite, on lit : « Ave Maria gratia plena Ecce ancilla Domini » (Salut Marie pleine de grâce Voici la servante du Seigneur).
Tous les vitraux de la nef, du maître-verrier J. Besnard de Chalon-sur-Saône, sont consacrés à la vie de Saint Loup, évêque de Troyes, en Champagne :
« À Troyes, vers 478, saint Loup, évêque. Avec saint Germain d’Auxerre, il se rendit en Grande-Bretagne pour y combattre l’hérésie pélagienne; par sa prière, il défendit sa ville de la fureur d’Attila et, après cinquante-deux ans de ministère épiscopal, il s’endormit dans le Seigneur. » (Martyrologe romain)
À l’avant de la nef, la chaire à prêcher en bois sculpté date de l’époque Louis XV (XVIIIe siècle). Elle a été classée aux Monuments Historiques en 1928. Elle est portée par quatre pieds en volutes et ornée de trois panneaux avec des symboles eucharistiques et religieux: calice, patène, hostie et grappes, croix et livre, aumônière (bourse en tissu) et roses.
Au dos de la chaire, le motif des palmiers sculptés servit de modèle à Robert de Cotte pour la chapelle du Château de Versailles.
Le dais (partie couvrant la chaire) est sculpté d’une colombe, représentant le Saint Esprit, sortant de nuées.
Crucifix à la croisée du transept, à l’emplacement de la poutre de Gloire.
À l’avant de la nef, deux statues dorées : Saint Loup, saint patron de l’église, en vêtements épiscopaux et Saint Joseph. Sur les deux autels latéraux, statues du Sacré-Coeur et de la Vierge Marie.
Dans la nef, chemin de croix néogothique et les fonts baptismaux en fonte.
Croix et bannière de procession de saint Loup. Image prélevée d’une bannière trouvée dans les combles de la sacristie. En fils d’or étaient tissés ces mots : « Sainte Vierge Marie, protégez nos enfants ».

SOURCE : www.pastourisme71.com

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